dimanche 27 novembre 2011

Samedi 29 octobre 2011

A présent Victoria Station s’appelle Chattrapati Shivaji. C’est une gare mythique pour tous les amateurs de trains dont je suis. Le bâtiment, immense, conserve une majesté toute britannique. A l’intérieur c’est l’agitation habituelle des lieux publics, les voyageurs montent ou descendent des trains, les vendeurs de tout genre proposent les marchandises standards et la police surveille. Voilà mes dernières heures dans ce pays.


J’en profite pour faire quelques achats au Bombay Store : du thé, de l’encens. De nouveau en balade dans les rues de Mumbaï, je m’arrête un moment dans un petit parc cet je troque avec une bande de gamins une bouteille de soda en échange de rien. Avant que la nuit ne tombe, je décide d’une promenade sur Marine Drive. Mais ce malecón est décevant, malgré la mer d’Oman, il manque de commerces, de lumières de magasins, etc. C’est un lieu de vie mais triste. Triste comme la fin d’un voyage. La nuit est tombée, je dîne rapidement et file à l’aéroport. C’est encore un spectacle, c’est encore intense, du monde partout et moi au milieu qui regarde, acteur, spectateur, voyageur. Ce soir je quitte ce pays et je me souviendrai longtemps de la beauté des femmes, des couleurs, de la vie dans la rue, de la circulation dantesque, du bruit, de la poussière, des flammes et de ce peuple, déroutant, différent, si loin de moi et dont pourtant, enfin, je me sens proche.

samedi 26 novembre 2011

Vendredi 28 octobre 2011

Aujourd’hui je veux assister au spectacle des Dabbawallahs. Pour eux ce n’est pas un spectacle mais leur travail. Les Dabbawallahs sont des transporteurs un peu particuliers. Leur mission est d’apporter aux employés de la ville qui le leur demandent, des repas préparés chez eux (les clients). En effet beaucoup d’Indiens pour des raisons religieuses ou culturelles ne peuvent manger que des plats préparés dans des conditions précises par des personnes précises et donc préparés chez eux. Pour apporter ces repas à la bonne heure en ville, les Dabbawallahs vont les chercher chez les clients, leur font prendre les transports en commun (le train de banlieue le plus souvent) et les trient chaque jour de la semaine à 11h30 devant la gare du Churchgate, pour les distribuer plus tard dans les bureaux. On parle de 200 000 gamelles (dabba) délivrées chaque jour par ces wallah (personnes). C’est unique au monde. Ce matin à 11h30 je suis devant Churchgate pour voir le triage des gamelles. Mais les Dabbawallahs ne viendront pas. Est-ce à cause de la semaine de Diwali . Est-ce à cause d’une grève ? Je ne le saurai jamais.

Je file à pied jusqu’au Gateway of India prendre un bateau pour l’île d’Elephanta. Plus d’une heure de traversée en compagnie de familles indiennes pour débarquer dans un endroit bizarre où l’on visite des grottes dont les parois sont sculptées de Shivas. On y vient aussi pique-niquer sous le regard amusé des singes, les seuls vrais habitants du coin. Le retour en bateau est plus rapide et je dois dire qu’arriver par la mer d’Oman jusqu’aux pieds du Gateway of India fait vibrer en moi mon goût de l’aventure et je m’imagine alors, débarquant ici quelques siècles plus tôt sur une terre inconnue…

vendredi 25 novembre 2011

Jeudi 27 octobre 2011

Encore quelques heures dans les rues d’Udaipur. Le lendemain de Diwali, après une nuit de feux d’artifices (c’est fou ce que les gens peuvent dépenser comme argent pour des pétards colorés qui finissent en fumée), je vois des centaines d’hommes et de femmes faire la queue, pieds nus, devant un temple. Des boutiques et des restaurants restent ouverts pour les touristes mais c’est un jour férié.

Je me promène encore dans les artères de la ville avant de prendre un taxi pour l’aéroport. Chez Air India, les hôtesses portent un sari et c’est très élégant. Le sari est définitivement l’un des plus beaux vêtements du monde…
Retour à Mumbaï, même douleur de la rue, même chaleur aussi. Juste un peu plus de fatigue chez moi.


jeudi 24 novembre 2011

Mercredi 26 octobre 2011


La vieille ville d’Udaipur est bâtie autour d’un lac artificiel nommé Pichola. L’endroit attire les touristes du monde entier et les prix courant (artisanat, restauration, etc.) s’en ressentent. Néanmoins il est agréable de se promener dans ces petites rues pentues, entre temples et boutiques sous un ciel plutôt bleu et une chaleur parfois accablante.

Je fais encore quelques achats de tissus mais aussi du ticket d’entrée du City Palace (la demeure du Maharajah local) et celui du tour de bateau sur le lac. Celui-ci est un piège à touristes mais bon. Je reste une partie de l’après-midi sur la terrasse de ma chambre, à profiter de la vue, à lire, m’assoupir, rêvant de danse et de pluie.

mercredi 23 novembre 2011

Mardi 25 octobre 2011

Presque 11 heures de route pour faire les 450 kilomètres séparant Jaipur d’Udaipur. Les routes indiennes ont des règles qui leurs sont propres et les chauffeurs indiens également. Le problème est que ce ne sont pas les mêmes règles… Bien que certaines routes ont une large séparation pour différencier les sens de la circulation mais il n’est pas rare de croiser des véhicules à contre-sens. De même voir des vaches surgir au milieu de la voie n’est pas peu fréquent. Malgré cela on avance. Lentement mais sûrement. Sur la route, halte à la forteresse de Chittorgarh, plus grand fort du pays. Les forts en Inde, c’est comme les églises à Rome ou les bordels à Tijuana, y’en a partout. J’avoue en avoir un peu marre des forts, même si celui-là est extrêmement photogénique.


En fin d’après-midi on arrive enfin à Udaipur. L’hôtel a été réservé par Vivek et je dois dire que je ne le regrette pas. Ma chambre est la suite Maharajah du Raj Niwas. Une grande chambre très joliment décorée et surtout une immense terrasse donnant sur le lac Pichola. C’est somptueux. Merci Vivek. Merci et adieu car il repart ce soir chez lui à Jodhpur pour passer Diwali avec sa famille.

mardi 22 novembre 2011

Lundi 24 novembre 2011

Amber est à une dizaine de kilomètres de Jaipur et sa forteresse attire des centaines de touristes chaque jour. On peut y monter à dos d’éléphant mais l’attraction purement occidentale que cela représente me fait préférer la marche à pied. L’intérieur du fort est un dédale de coursives menant à des salles ocres et des balcons rafraichissants. Entre les Allemands, les Américains, les Français et quelques Indiens, je me faufile joyeusement comme un enfant au supermarché. Sous un soleil puissant je tente d’éviter les vendeurs de livres, de poupées, d’éléphants (en bois, en marbre, en métal), les guides officiels ou non, les charmeurs de serpents, les preneurs de photos et tous les fournisseurs de moyens de transport (rickshaws, taxi, animaux diverses, hélicoptères, navette spatiales, etc.).



Vivek est un homme plein de ressources et il me propose de faire de bonnes affaires chez des marchands de confiance qui ne forcent pas la vente, proposent des produits de qualité et aussi une commission pour lui si des affaires se concluent. Première étape : les pierres. Jaipur est célèbre pour son artisanat et son commerce de pierres précieuses. Les marchands que je rencontre me montrent comment polir la pierre brute pour obtenir la pierre finale. J’achète. Puis c’est le tour du marchand de tissus. Là aussi accueil chaleureux, démonstration de tissage d’un tapis, à la main s’il vous plaît et présentation de quelques tissus haut de gamme. J’achète. Enfin, les vêtements. Le marchand me suggère quelques saris aux couleurs envoûtantes, quelques châles à la douceur parfaite. J’achète. Je donne peut-être l’impression de dépenser beaucoup d’argent mais en fait par tant que ça. Vivek m’explique qu’avec les marchands que nous avons rencontrés, on a fait du commerce équitable : produits de qualité et prix justes. Pas comme avec la plupart des boutiques de la rue pour les touristes pressés : prix bas, fausse qualité, vendeurs sous-payés. Dans l’après-midi, je plonge dans le marché de la vieille ville. En pleine préparation de Diwali (Noël et Jour de l’An réunis), la ville s’habille de lumière, les gens sortent acheter des vêtements, de la nourriture, des décorations pour leur maison, des feux d’artifice. La foule est omniprésente et avancer devient un jeu compliqué. Peu importe, il n’y a plus de touristes dans ces rues surchargées de Jaipur. Je peux sentir les poivres, les piments, les thés des boutiques. Je vois les négociations, les palabres et les sourires. J’ai l’impression que moi aussi je suis là, comme eux, pour préparer Diwali.

lundi 21 novembre 2011

Dimanche 23 octobre 2011

Quatre heures de route pour rejoindre Jaipur, la capitale du Rajasthan, aussi nommée The Pink City en raison de la couleur des pierres utilisées pour l’édification des premiers bâtiments. Un peu comme Toulouse mais quand même très différent.



Je suis assez fatigué et un peu malade alors je passe rapidement par le City Palace. Et pourtant la visite vaut la peine car on y découvre au travers de salles d’époques différentes de nombreux aspects de la vie des Maharajas. Je rentre tôt à l’hôtel pour prendre un peu de repos.