mardi 22 novembre 2011

Lundi 24 novembre 2011

Amber est à une dizaine de kilomètres de Jaipur et sa forteresse attire des centaines de touristes chaque jour. On peut y monter à dos d’éléphant mais l’attraction purement occidentale que cela représente me fait préférer la marche à pied. L’intérieur du fort est un dédale de coursives menant à des salles ocres et des balcons rafraichissants. Entre les Allemands, les Américains, les Français et quelques Indiens, je me faufile joyeusement comme un enfant au supermarché. Sous un soleil puissant je tente d’éviter les vendeurs de livres, de poupées, d’éléphants (en bois, en marbre, en métal), les guides officiels ou non, les charmeurs de serpents, les preneurs de photos et tous les fournisseurs de moyens de transport (rickshaws, taxi, animaux diverses, hélicoptères, navette spatiales, etc.).



Vivek est un homme plein de ressources et il me propose de faire de bonnes affaires chez des marchands de confiance qui ne forcent pas la vente, proposent des produits de qualité et aussi une commission pour lui si des affaires se concluent. Première étape : les pierres. Jaipur est célèbre pour son artisanat et son commerce de pierres précieuses. Les marchands que je rencontre me montrent comment polir la pierre brute pour obtenir la pierre finale. J’achète. Puis c’est le tour du marchand de tissus. Là aussi accueil chaleureux, démonstration de tissage d’un tapis, à la main s’il vous plaît et présentation de quelques tissus haut de gamme. J’achète. Enfin, les vêtements. Le marchand me suggère quelques saris aux couleurs envoûtantes, quelques châles à la douceur parfaite. J’achète. Je donne peut-être l’impression de dépenser beaucoup d’argent mais en fait par tant que ça. Vivek m’explique qu’avec les marchands que nous avons rencontrés, on a fait du commerce équitable : produits de qualité et prix justes. Pas comme avec la plupart des boutiques de la rue pour les touristes pressés : prix bas, fausse qualité, vendeurs sous-payés. Dans l’après-midi, je plonge dans le marché de la vieille ville. En pleine préparation de Diwali (Noël et Jour de l’An réunis), la ville s’habille de lumière, les gens sortent acheter des vêtements, de la nourriture, des décorations pour leur maison, des feux d’artifice. La foule est omniprésente et avancer devient un jeu compliqué. Peu importe, il n’y a plus de touristes dans ces rues surchargées de Jaipur. Je peux sentir les poivres, les piments, les thés des boutiques. Je vois les négociations, les palabres et les sourires. J’ai l’impression que moi aussi je suis là, comme eux, pour préparer Diwali.

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