
dimanche 27 novembre 2011
Samedi 29 octobre 2011

samedi 26 novembre 2011
Vendredi 28 octobre 2011

vendredi 25 novembre 2011
Jeudi 27 octobre 2011

Je me promène encore dans les artères de la ville avant de prendre un taxi pour l’aéroport. Chez Air India, les hôtesses portent un sari et c’est très élégant. Le sari est définitivement l’un des plus beaux vêtements du monde…
Retour à Mumbaï, même douleur de la rue, même chaleur aussi. Juste un peu plus de fatigue chez moi.
jeudi 24 novembre 2011
Mercredi 26 octobre 2011

mercredi 23 novembre 2011
Mardi 25 octobre 2011

mardi 22 novembre 2011
Lundi 24 novembre 2011
Amber est à une dizaine de kilomètres de Jaipur et sa forteresse attire des centaines de touristes chaque jour. On peut y monter à dos d’éléphant mais l’attraction purement occidentale que cela représente me fait préférer la marche à pied. L’intérieur du fort est un dédale de coursives menant à des salles ocres et des balcons rafraichissants. Entre les Allemands, les Américains, les Français et quelques Indiens, je me faufile joyeusement comme un enfant au supermarché. Sous un soleil puissant je tente d’éviter les vendeurs de livres, de poupées, d’éléphants (en bois, en marbre, en métal), les guides officiels ou non, les charmeurs de serpents, les preneurs de photos et tous les fournisseurs de moyens de transport (rickshaws, taxi, animaux diverses, hélicoptères, navette spatiales, etc.).

lundi 21 novembre 2011
Dimanche 23 octobre 2011

dimanche 20 novembre 2011
Samedi 22 octobre 2011

Je quitte Agra pour Bharatpur. Passage par Fatehpur Sikri et son palais. Un faux guide veut me vendre d’horribles objets en marbre. Agacé, je pars.

vendredi 18 novembre 2011
Vendredi 21 octobre 2011

jeudi 17 novembre 2011
Jeudi 20 octobre 2011

mercredi 16 novembre 2011
Mercredi 19 octobre 2011

Il y a 2 Vârânasî : la ville à l’image de Calcutta et Bombay, à la circulation folle, aux bruits assourdissants et les quartiers qui longent les Ghâts, suites de boutiques, de restaurants, d’hôtels, de vieilles maisons, de palais de Maharajah abandonnés. S’y promener et s’y perdre un peu est une expérience unique. On y croise aussi des occidentaux « indianisés » venus chercher par ici ce qui leur manquait ailleurs, habillés comme des pratiquants hindous, tentant d’intégrer un monde qui les fascine. Je me promène encore sur les Ghats, appareil photo autour du cou, sans Hasan parti chercher d’autres clients. On me propose de lire mon avenir (je préfère ne rien savoir) ou de faire un autre tour en bateau. Mais aujourd’hui je quitte Vârânasî pour Delhi.
Le vol Jet Airways dure à peine plus d’une heure que je passe dans les bras de Morphée. A l’aéroport de la capitale indienne, je rencontre Vivek qui sera mon chauffeur pour la visite du Rajasthan. Il me dépose à l’hôtel Le Roi, oasis de calme dans un quartier populaire. Je vais profiter 2 nuits des services haut de gamme de l’endroit et surtout d’une salle de bains moderne. Parfois ça fait du bien par où ça passe.mardi 15 novembre 2011
Mardi 18 octobre 2011

lundi 14 novembre 2011
Lundi 17 octobre 2011

Dimanche 16 octobre 2011

Samedi 15 octobre 2011

mercredi 9 novembre 2011
Vendredi 14 octobre 2011
Le cœur de la ville palpite à la vitesse du cheval au galop, ou plutôt du rickshaw. Les marcheurs te passent dessus pour avancer, les véhicules pourraient le faire également. Sans problème. J’ai failli mourir mais bon, voyager c’est aussi prendre des risques. L’agitation permanente est vite fatigante, au physique, au mental mais je suis en Inde alors je ne plains pas, sinon j’aurais choisi le club med en Tunisie et ça, c’est pas moi. Ici chacun semble suivre son chemin sans se préoccuper de l’autre, celui qui marche, celui qui dort au milieu du trottoir, celui qui mendie, celui qui mange, celui qui fait à manger, celui qui ne fait rien, celui qui visite… La rue est un spectacle. Chacun a l’air d’accepter son destin, qui ne possède rien et qui sort d’une voiture dont le montant permettrait à une famille de vivre pendant dix ans. Bon d’accord c’est plus facile d’accepter son destin quand tu peux tout t’offrir mais ça veut dire aussi que l’argent, le statut social ne sont pas tout dans la vie et surtout pas le plus important. Je le savais déjà mais ça fait du bien de se le voir rappeler de temps en temps.

mardi 8 novembre 2011
Jeudi 13 octobre 2011

lundi 7 novembre 2011
Mercredi 12 octobre 2011
Scènes de rue à Bombay. Un bœuf malingre tire une carriole au milieu des voitures et de la poussière. Un homme malingre tire une carriole au milieu des voitures et de la poussière. Une femme assise par terre derrière une balance propose aux passants de se poser moyennant finances. Un tout petit, deux ans au plus, tenant à peine debout, patauge allègrement, tout nu, dans le caniveau. Une femme sur la voie rapide balaie la chaussée en évitant les voitures. Deux femmes accroupies dans le jardin du musée national retirent les mauvaises herbes, à la main. Un taxi dans lequel j’ai pris place fonce dans la circulation comme s’il participait au rallye de Monte Carlo, évitant les accidents de justesse ou par miracle ou bien les deux.

dimanche 6 novembre 2011
Mardi 11 octobre 2011
Fin de journée. Comme une plongée dans l’humain, au cœur de l’humanité indienne. La ville est un mouvement perpétuel, à pied, en voiture, en moto, rien ni personne ne s’arrête, jamais. Alors moi aussi je marche. Et je me perds. Ici personne ne connaît parfaitement la ville, même pas les chauffeurs de taxi. Et pourtant ils sont prêts à t’emmener partout. Un regard vers toi, un coup de klaxon : « tu montes chéri ? »
- Merci mais non merci. Je préfère la marche à pied.
Je regarde le plan. Il est faux, forcément puisque je suis perdu, à moins que ce ne soit la tête que je perds. Possible aussi.
- Mahatma Gandhi Road, please….
- Vous y êtes.
Alors je continue.
- Gateway of India, c’est bien par là ?
- Pas du tout, c’est de l’autre côté.
Putain de plan. Je fais donc demi-tour et ma chemise en a assez de la chaleur alors elle transpire aussi. Finalement j’arrive au Gateway of India, arc de triomphe anglais qui fait face à la mer d’Oman et construit en 1911 pour le venue du Roi Georges V et de la Queen Mary. Sur la place, peu d’occidentaux, le touriste est indien. Moi aussi je suis un touriste. Ça va pas non ? Le touriste il a un bermuda, des tongs, la peau rougie par le soleil et l’appareil photo en bandoulière alors que moi le bermuda, merci mais non merci. Pour le reste, c’est quand même un peu ça. Sur la place il y a aussi Mister Mac qui veut me vendre une visite d’Elephanta mais je n’aurai pas le temps aujourd’hui.
- Pourquoi ?
- Parce que le programme est déjà chargé : le musée national au nom à rallonge et dont la visite devrait me prendre un bon bout de temps puisque je suis passé devant et qu’il m’a l’air grand comme le château de Versailles.
- Et c’est tout ? me répond Mac.
- Euh non, je voudrais voir le Taj Mahal Hôtel.
- Je peux vous faire la visite du musée.
- What’s your name?
- Mister Mac.
- Mister Mac, je pars demain pour Calcutta mais je reviens à Mumbai et alors j’irai à Elephanta avec vous.
- Voici ma carte.

Je la prends, jette un coup d’œil, c’est écrit : « Mister Mac » dessus. Je l’aime bien. Je le lui dis. Il me dit qu’il peut aussi me faire visiter tout le reste de la ville aujourd’hui, le pays entier et même le reste du monde. Il m’est très sympathique Mister Mac mais pas aujourd’hui. Maintenant j’ai faim, le guide que j’utilise propose des endroits alors je choisis celui qui a l’air le moins engageant, histoire d’éviter les éventuels touristes. Ça s’appelle Bagdadhi. Le gamin qui m’indique une table ne comprend pas mon anglais. Un autre arrive. Je commande. Chicken Biriany. C’est délicieux en plus. 70 roupies. 1 euro et 10 centimes. Je laisse le billet de 100 et ressorts. Il fait toujours 35 degrés et on veut me vendre des tambours, des ballons géants en forme d’aubergine (qui achète ça ?), des montres, encore des tambours.
- J’en ai déjà acheté un, dis-je au vendeur de tambour.
- Mais celui-ci est pour vos enfants.
- Je n’ai pas d’enfants. Je les mange les enfants, avec du riz.
- Hein ?
- C’était une blague. Allez, je vous le prends votre tambour…
Mais il est déjà parti. J’ai dû lui faire peur. Je rejoins le musée au nom à rallonge : Chatrapati Shivaji Maharaj Vastu Sangrahalaya (formerly Prince of Wales Museum of Western India). Ouf. Le musée présente une histoire du pays, de la préhistoire à nos jours avec des poteries, des jouets, des ustensiles, des vêtements, des pièces de monnaie, des statues, des photos et même des toiles d’art moderne indien. Il propose aussi des ventilateurs et des salles climatisées et croyez-moi, ça fait du bien. Je sors du musée et un homme me propose d’acheter un tambour, un autre un ballon (en forme d’aubergine). Je vois des enfants assis par terre en train de jouer, une famille entière qui semble vivre sur ce bout de trottoir… C’est la fin de la journée, la nuit commence à tomber et je marche encore dans la ville. Je fais le tour du Taj Mahal Hôtel sans en trouver l’entrée. Peu importe. Je m’en fous du Taj Mahal Hôtel. De grands panneaux montrent Marion Cotillard portant du Christian Dior. Je m’en fous aussi. Je vois des petites filles à la beauté stupéfiante demander qu’on leurs achète du riz pour nourrir leurs familles. Et je ne m’en fous pas. J’ai juste envie de pleurer. J’échoue dans un magasin de tissus, ça s’appelle Fabindia. C’est beau. Des tissus magnifiques, des saris de toutes les couleurs, des tuniques, des étoles, de la soie, du commerce équitable et des cadeaux à faire pour les amis et la famille. Je reviendrai là. Je reviendrai aussi pour Mister Mac. Aussi pour acheter du riz à qui me le demandera. Tout le riz qu’elle voudra la petite fille aux grands yeux noirs et à l’air inquiet.
Lundi 10 octobre 2011
L’avion vole au-dessus de l’Iran. Une hôtesse belle comme une actrice de Bollywood me propose un verre de jus d’orange. Il fait froid dans cet avion. Je suis en route pour Mumbai, anciennement Bombay.

Depuis 1987, à la faveur d’un été adolescent passé tout seul (et donc avec bonheur), j’ai envie d’y aller. En Inde. 1987, A Passage to India, le dernier film de David Lean passe à la télé, j’ai 17 ans, je ne suis pas sérieux, ni amoureux (quoique), ni vieux et je me prends à rêver de voyages, de bouts du monde, d’éléphants et de la Porte de Indes. 2011, je n’ai plus 17 ans, je ne suis toujours pas sérieux, je suis plus vieux et je vais voir un bout du monde mais aussi le Gateway of India, Calcutta, Bénarès (aujourd’hui Varanasi) et le Gange, je vais prendre le train, passer par Delhi, voir le Taj Mahal, visiter le Rajasthan : Jaïpur la ville rose, Udaïpur et ressentir le plus possible de parfums, de couleurs, de visages. A présent je suis calmé et patient (encore que…) j’ai l’expérience des voyages et l’envie de faire partager tout ça.